SASU ou auto-entrepreneur : quel statut choisir ?
Créer son entreprise est une étape passionnante, mais le choix du statut juridique peut vite devenir un casse-tête. En France, deux formes séduisent particulièrement les créateurs : l’auto-entreprise (micro-entreprise) et la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Ces deux options répondent à des logiques différentes : l’une est ultra-simple et légère, l’autre plus protectrice et évolutive. Comprendre leurs avantages, leurs limites et leurs implications est essentiel pour démarrer sur de bonnes bases.
1. Comprendre les deux statuts
1.1 La micro-entreprise
La micro-entreprise, souvent appelée “auto-entreprise”, est un régime simplifié conçu pour faciliter la création d’activité.
- Création rapide : tout se fait en ligne, souvent en moins d’une journée.
- Coûts réduits : pas de dépôt de capital, pas d’annonce légale, et immatriculation gratuite pour la plupart des activités.
- Gestion comptable minimale : pas de bilan, seulement un livre des recettes (et, selon le cas, un registre des achats).
- Fiscalité simple : impôt sur le revenu calculé sur le chiffre d’affaires encaissé, avec possibilité de versement libératoire.
Limites à connaître :
- Plafonds de chiffre d’affaires (2025) : 188 700 € en vente, 77 700 € en services.
- Protection sociale plus limitée que celle d’un assimilé salarié.
- Pas de déduction de charges réelles : les impôts et cotisations sont calculés sur le chiffre d’affaires brut.
1.2 La SASU
La SASU est une forme de société qui offre davantage de flexibilité juridique et une image professionnelle.
- Responsabilité limitée au montant des apports (sauf faute de gestion).
- Aucun plafond de chiffre d’affaires : adaptée aux projets à forte croissance.
- Évolutive : transformation simple en SAS pour accueillir des associés.
- Régime social du président : assimilé salarié, protection sociale solide (hors assurance chômage).
Contraintes :
- Création plus formelle : statuts, dépôt de capital (dès 1 €), annonce légale, immatriculation au RCS.
- Coûts de fonctionnement : comptabilité complète, formalités annuelles.
- Cotisations en cas de rémunération, même en l’absence de chiffre d’affaires.
2. Les principaux critères de choix
2.1 Simplicité de création
- Auto-entreprise : un formulaire en ligne sur le guichet unique, SIRET rapide, facturation immédiate.
- SASU : démarches plus nombreuses, mais délégables (expert-comptable / avocat / plateforme).
Conseil : si vous devez démarrer en 48 h, la micro-entreprise est imbattable.
2.2 Coûts de fonctionnement
- Auto-entreprise : cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires (0 € si CA nul), pas de frais de comptabilité obligatoires.
- SASU : frais fixes (comptabilité, obligations juridiques) et charges sociales si rémunération.
Exemple : un auto-entrepreneur prestataire paie environ ~22 % de cotisations sur son CA ; un président de SASU rémunéré supporte des charges sociales plus élevées mais bénéficie d’une meilleure protection.
2.3 Fiscalité
- Auto-entreprise : imposition à l’IR avec abattement forfaitaire (71 % / 50 % / 34 %), option possible pour le versement libératoire.
- SASU : IS par défaut (15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfice, puis 25 %), option IR temporaire possible sous conditions.
Point clé : en SASU, vous pouvez optimiser la rémunération via un mix salaire / dividendes.
2.4 Protection sociale
- Auto-entreprise : régime des indépendants (santé correcte, retraite/prévoyance plus limitées).
- SASU : assimilé salarié (meilleure couverture santé et retraite, pas de droit au chômage).
3. Pour quel profil ?
Profil | Statut conseillé |
---|---|
Projet test / activité complémentaire | Auto-entreprise |
Forte croissance ou besoin d’investisseurs | SASU |
Objectif : simplicité et faibles coûts | Auto-entreprise |
Volonté de s’associer rapidement | SASU |
Importance donnée à la protection sociale | SASU |
4. Conclusion
Le choix entre SASU et auto-entrepreneur dépend de vos objectifs et de votre trajectoire. L’auto-entreprise est idéale pour démarrer vite, limiter les formalités et tester un marché. La SASU convient aux projets avec ambition de croissance, besoin de crédibilité et meilleure protection sociale.
Astuce : commencer en micro-entreprise pour valider l’offre, puis évoluer vers une SASU lorsque l’activité décolle est une voie fréquente et pragmatique.
À retenir
- Auto-entreprise : simplicité, rapidité, peu de charges fixes.
- SASU : flexibilité, crédibilité, meilleure protection sociale (mais plus de formalités).
- Passer de l’un à l’autre est possible quand l’activité évolue.
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